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Mes centres d'intérêts sur la Région Poitou-Charentes-Vendée
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15 novembre 2021

Des vols d'armes à l'hôtel Thyndo (Thouars)

«A la fin de l’année 1943, je fus requis par les autorités allemandes pour travailler à l’hôtel Tyndo, à Thouars, avec un camarade nommé André B... Notre travail, à André et à moi, consistait le plus souvent à balayer la cour, bien que l’on nous demandait de faire des travaux divers. On m’avait permis de ramasser les déchets de légumes que je ramenais à la maison pour nourrir les lapins que nous élevions.

Tyndo j’avais remarqué qu’une pièce servait de remise pour les armes. Il y avait des Mas 36, des Mauser; des fusils-mitrailleurs etc. Un jour je pris un fusil mauser et le mis dans mon sac à déchets. A midi je pris le sac, le mis sur mon épaule et partis avec, en direction de Saint Jean où nous habitions mes frères et moi depuis le bombardement de la gare.


Rendu place du château, je fus doublé par des side-cars de la Feldgendarmerie., ils étaient reconnaissables avec leur «collier de chien», Faisant mine de rien, je continuais mon chemin, lorsque les side-cars s’arrêtèrent devant l’entrée de l’usine Rutz, face au pont de Saint Jacques.

Dès que les Allemands m’aperçurent, ils m’interpellèrent. Pensant à ce que contenait mon sac, je me précipitais dans une petite maison à l’entrée droite du pont, où habitait un copain du nom de Germain Riquin. Germain étant absent, c’est sa femme Colette qui me reçut.

Dans la maison, je sortis le fusil du sac et le jetai par une fenêtre qui donnait sur la vallée du Thouet, puis je rentrai dans la chambre, mis le balai dans mon sac et jetai le tout sous le lit.

A peine le sac sous le lit, les Allemands entrèrent en criant:«terroriste ! Terroriste!» Ils commencèrent à fouiller partout. Soudain, l’un d’eux qui s’était penché pour regarder dessous le lit se releva avec le sac, d’un air triomphant. Il fit une drôle de «bobine» quand il retira le balai du sac. Ses camarades me bousculèrent en criant des mots qui ne me rassuraient pas, vu que je n’y comprenais rien.

Je dois dire qu’ils ne me brutalisèrent pas, mais l’un d’eux me mit le canon de sa mitraillette sur la poitrine, pendant que les autres se remirent à chercher. Ils regardèrent partout, sur le pont et en dessous. Peut-être pour voir si quelqu’un s'y trouvait ? Après plus d’une heure, les Allemands partirent.

Mais il m’a bien fallu attendre cinq heures pour aller récupérer le fusil et le planquer dans un porche le long du mur qui longe l’esplanade du château. Ce coup-là j’avais eu chaud!

Depuis ce jour, j’en ai sorti plusieurs fois… Des Mas 36, des baïonnettes, des revolvers et même trois F.M. Je devais les donner à un gars dont je ne connaissais pas le nom il était espagnol je crois, ou portugais. Il habitait vers Saint-Jean de Thouars.

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